Du « scandale » de la photo de l’athlète Emma Pallant-Browne, où l’on voyait une tâche de sang à l’entrejambe, aux revendications de plus en plus de sportives concernant une adaptation de leurs entraînements à leur cycle menstruel, la question des règles se fait – fort heureusement – de plus en plus de place dans le sport de haut niveau. Mais qu’en est-il pour la pratique du sport de moindre intensité ? Faut-il adapter sa pratique à son cycle ? Quels exercices sont à favoriser ? On a demandé à notre spécialiste Christelle, coach sportive, de nous apporter des éléments de réponse.
La première chose à avoir en tête, c’est que toutes les femmes ne sont pas égales devant les règles. Même si, de façon générale, les menstruations sont une étape peu agréable qui s’accompagne souvent de douleurs et de fatigue, l’intensité de celles-ci est très variable d’une femme à l’autre. Le retentissement sur ses capacités physique le sera aussi.
Une adaptation au cas par cas
Chez certaines femmes, règles ou pas, ça ne fait pas de différence. Dans ce cas, pour Christelle, il n’y a aucune contre-indication à poursuivre une pratique sportive comme à l’habitude. Avec toutefois une attention renforcée aux signaux que nous envoie le corps, et avec l’idée en tête que la séance peut être adaptée si le besoin s’en fait sentir.
« Pour ma part, c’est clair, je ne fais RIEN pendant les deux premiers jours ». Même en tant que sportive professionnelle, notre spécialiste s’autorise deux jours quasi totalement « off » durant lesquelles elle se dorlote. Car pour Christelle, il y a un état de fait : les règles sont une « période de nettoyage et de renouvellement ». C’est un moment où notre corps donne déjà beaucoup d’énergie à expulser l’ovocyte et l’endomètre. C’est important de ne pas disperser son énergie dans d’autres tâches qui ne sont pas prioritaires à ce moment-là.
L’exemple du yoga
« Dans la pratique ancestrale du yoga en Inde, quand on a ses règles, on ne fait rien ».
Christelle, Coach sportive Club Mojo
En effet, ce sport requiert beaucoup d’inversions du corps – le risque est alors de perturber l’écoulement du sang. Pareillement, les torsions au niveau de l’abdomen sont déconseillées, car cette région est déjà soumise à une forte activité. Pour autant, certaines postures peuvent être utiles pour soulager des douleurs ou amener une détente dans le bas-ventre. A chacune d’aller trouver ce qui lui convient selon ses besoins.
Trouver le bon accord
Pour ce faire, il est évident que chacune pratique ses propres rituels et a ses astuces. Si certaines pourront aller marcher d’autres seront prises de douleurs resteront au calme. Des pratiques sont néanmoins recommandées par notre coach. La méditation est par exemple un bon moyen d’être à l’écoute de son corps. La sophrologie permet aussi de calmer sa respiration afin de mieux gérer les douleurs s’il y en a. Enfin, Christelle conseille aussi d’apporter une source de chaleur sur le bas du ventre pendant ces exercices. Cela va aider à détendre les muscles et à atténuer les sensations d’inconfort.
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