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L’insatisfaction corporelle, amie ou ennemie ?

On pense souvent qu’être insatisfait nous pousse à prendre en main les choses pour changer pour le mieux. Ce qui est probablement vrai dans un certain nombre de domaines. Mais il en va tout autrement lorsque cette idée s’applique à notre corps. Car il est temps de démonter cette idée reçue : non, l’insatisfaction corporelle n’aide pas. Ni à se conformer aux diktats de beauté, ni à aller mieux d’une manière générale. On vous explique.

Quelques définitions pour commencer

Voici quelques concepts que nous allons évoquer dans cet article :

  • l’image corporelle, c’est la perception qu’une personne a de son propre corps – c’est l’image qu’elle croit projeter, sa manière de se sentir dans son corps et ce qu’elle ressent quand elle y pense. Cette image corporelle est influencée par la culture familiale, les jugements des autres, nos traits physiques et psychologiques, les représentations sociales de la culture dans laquelle on vit, …
  • avoir une image corporelle positive se traduit de différentes manières :
      accepter son corps, avoir une sensation de confort, même sans être complètement satisfait.e de tous ses aspects ;
    • – respecter le fait qu’il soit unique ;
      • – conceptualiser la beauté de manière variée, prendre conscience qu’elle provient aussi de caractéristiques de la personnalité ;
      focaliser sur les atouts de son corps plutôt que sur ses déficiences, sur ce qu’il nous permet d’effectuer;entretenir la confiance et l’affirmation de soi ;investir de manière adaptée dans son apparence, prendre soin de soi, se mettre en valeur par des méthodes sans risque ;
      développer un filtre protecteur de manière à se protéger : accepter les informations qui sont cohérentes avec une image corporelle positive et savoir reconnaître et rejeter les messages menaçants, provenant notamment des médias ou de l’entourage ;
      – avoir une flexibilité permettant de prendre soin de soi plutôt que d’avoir honte quand on est néanmoins atteint émotionnellement par des messages négatifs concernant son corps.
  • l’insatisfaction corporelle est quant à elle un décalage entre notre vision de nous-mêmes, et ce que l’on pense que l’on devrait être. Elle n’est donc pas liée à des défauts objectifs, mais elle est le résultat d’une représentation, construite notamment sur la base des standards de la société.

Les idées reçues sur l’insatisfaction corporelle

Il convient pour commencer de souligner que l’insatisfaction corporelle peut toucher tout-le-monde. Quels que soient son physique, sa corpulence, sa couleur de peau ou de cheveux… on peut souffrir d’insatisfaction corporelle. Un des exemples les plus courants est celui des personnes souffrant d’anorexie mentale, dont l’insatisfaction corporelle est tellement élevée qu’elles s’affament, persuadées qu’elles sont trop grosses, alors que leur IMC les place objectivement en situation de maigreur.

Ce phénomène d’insatisfaction corporelle est d’ailleurs très répandu ! Selon les études, il toucherait 30 à 70 % de la population, voire jusqu’à 90% chez les femmes…

Et donc, contrairement à la croyance populaire, l’insatisfaction corporelle n’aide pas à « se prendre en main ». L’effet réel de l’insatisfaction corporelle est plutôt celui d’un cercle vicieux : face à la souffrance générée par l’insatisfaction corporelle, la personne va être à la recherche de solutions rapides pour améliorer son image corporelle (procédures cosmétiques ou chirurgicales, exposition au soleil, tabac, exigences fortes sur l’alimentation ou l’activité physique…). Soit ces comportements sont directement préjudiciables à la santé, soit leur côté extrême va les rendre intenables sur le long terme, entraînant alors une baisse de la motivation, puis de l’estime de soi, altérant ainsi la santé mentale, et aggravant potentiellement l’estime corporelle.

Les effets réels de l’insatisfaction corporelle

Des études scientifiques de plus en plus nombreuses viennent mettre à jour les effets délétères de l’insatisfaction corporelle. Parmi eux :

  • la diminution de l’estime de soi,
  • les troubles du comportement alimentaire,
  • des symptômes dépressifs,
  • la détérioration des relations sociales,
  • ainsi que l’adoption de comportements préjudiciables à un bon état de santé.

A l’inverse, les effets réels d’une image corporelle positive

Les personnes ayant une image corporelle positive présentent une meilleure estime d’elles-mêmes ; elles sont plus sûres d’elles par rapport à leur personnalité et leurs actes. Elles sont plus performantes, ont leur vie mieux en main et tissent plus facilement des liens d’amitié. Elles sont moins sujettes aux dépressions et se portent mieux d’une manière générale.

Elles s’acceptent mieux et souffrent moins fréquemment de dépressions provoquées par des sentiments d’insuffisance ou de déception avec leur propre apparence physique.

Enfin, elles affichent une attitude plus saine vis-à-vis de la nourriture, des repas et de l’activité physique.

Et maintenant ?

Si tu fais partie de ces personnes qui passent leur temps à se dénigrer, à se dire des méchancetés en voyant leur reflet, ou incapables de se regarder en photo… j’espère que cet article t’aura permis de prendre conscience des effets délétères de l’insatisfaction corporelle. Pour autant, il y a tout un chemin entre la prise de conscience… et le changement effectif du regard porté sur soi. Un chemin semé d’embûches… et dont on sait, chez Club Mojo, qu’il est plus facile à parcourir quand on est accompagnée ! C’est pour cela que nous avons créé le programme Mojo Body. Un programme de groupe, pour modifier profondément le rapport à son propre corps. Pour plus d’informations sur ce programme, c’est par ici !

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