👹 Le diable, se cache t-il dans les… gâteaux ? 👹

La guerre est déclarée. L’ennemi ? Le sucre. Depuis des décennies, les injonctions fusent autour des aliments jugés trop sucrés. Avant c’était le gras, maintenant, c’est le SUCRE. Non cet article ne va pas te dire que le sucre est bon ou mauvais pour ta santé. Simplement, essayons de comprendre pourquoi le sucre est-il le nouveau diable de notre alimentation… 👹

Depuis quelques décennies gâteaux, bonbons, et chocolats sont dans le viseur des promoteurs de la minceur. Par exemple, en cherchant pourquoi les aliments sucrés sont à bannir, on est tombées sur cette publication au feminin.com où on peut lire : “Mesdames, j’ai néanmoins une triste nouvelle. Pour le bien de votre ligne, je vous conseille d’abandonner les tartes au chocolat, les macarons, mille-feuilles et toutes les pâtisseries à base de crème”. Ce passage est à l’image d’une idée bien répandue dans la société. Il sous-entend que le sucre fait grossir et qu’il est donc à bannir. Mais, tu l’auras remarqué comme nous, les rayons de gâteaux des supermarchés regorgent de nouveaux produits de ce type. On pourrait presque croire que plus le sucre est diabolisé, plus il est consommé… 😒

On a demandé à Flore, notre diététicienne, son avis sur la question. Pour elle, le sucre est dénoncé depuis seulement quelques décennies. Mais, “il y a 30 ou 40 ans le coupable idéal c’était les graisses”. Flore relativise nos croyances en nous rappelant les recommandations officielles de l’Organisation Mondiale de la Santé. En moyenne, on déconseille que le sucre dépasse 10% de l’apport énergétique journalier hors fruits et produits laitiers. Pour résumer, pour une femme active, ceci représente en moyenne 50g de sucres simples par jour. Quand on pense, que dans une part (156g) de mille feuilles de chez Paul, on a 27 à 36g de sucre, on encore de la marge…

Pour Flore, la diabolisation récente du sucre est due à un mouvement sociétal de retour à la nature. La tendance des “régimes paléos” en est le symbole. Ce courant prône une alimentation proche de celle de nos ancêtres d’il y a plus de 10 000. Ces derniers ne connaissaient probablement pas l’agriculture et ne consommaient pas de sucre de canne ou de betteraves. Cependant, nous l’avons vu, nous évoluons dans un contexte de surexposition aux produits transformés et riches en sucres ; et quand bien même une alimentation de type paléo aurait des bienfaits sur notre santé physique, il ne faut pas passer sous silence les autres répercussions (souvent négatives) qu’elle pourrait avoir sur notre santé mentale (sentiment d’exclusion sociale, développement de la frustration et de troubles du comportement alimentaire…). Le contexte social a eu le temps de changer et nos capacités digestives aussi ! 

La diabolisation du sucre a donc des ressorts sociaux importants. Dès le plus jeune âge, nous baignons dans une culture grossophobe qui consiste à diaboliser la nourriture et en particulier les aliments sucrés. Manger des gâteaux et des sucreries est synonyme de prise de poids. Quand on pose la question à Flore, elle est pourtant claire sur le sujet : “aucun aliment ne fait grossir”. En revanche nos comportements alimentaires ont un impact sur la prise de poids. Et, se priver d’aliments sucrés peut générer des fringales envers eux a posteriori… La manière dont on stigmatise les tartes au chocolat peut donc provoquer une consommation excessive de ces dernières. Et ceci, est tout aussi dangereux. Flore poursuit en nous expliquant que ce type de comportement a des effets délétères sur la santé. 

De plus, il ne faut pas rendre les individus, seuls responsables de leur consommation de sucre.  En effet, générer une appétence pour le sucre en le rendant désirable ou interdit profite à tout monde. D’un côté, les industriels agro-alimentaires génèrent du profit; de l’autre, l’industrie de la minceur peut continuer d’attirer les plus culpabilisées d’entre nous. Face à ces messages contradictoires Club Mojo a choisi une approche différente. Nous, après avoir mangé un chou à la crème ou une mousse au chocolat, on a comme l’impression d’avoir fait du bien à son corps… Parce qu’on cherche à manger en se faisant plaisir. On parvient à écouter notre corps et à s’arrêter quand on avait plus envie… Si tu nous connais, tu sais qu’on n’aime pas trop les injonctions.

Pour conclure, on t’invite donc plutôt à la réflexion. Après tout, entre des idées toutes faites et toi, qui est le plus à même de ressentir ce dont tu as envie ou besoin ?