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« J’ai grossi très vite, trop vite »

« Si ce que mon père dit est vrai, ma première prise de poids remonte à mes 2 ou 3 ans, mais, je n’en ai aucun réel souvenir. Je me souviens en revanche de toutes les prises de poids suivantes. Ma deuxième prise de poids a eu lieu en 5ème, et celle-là, je pense qu’elle me marquera à vie. En tout cas, du haut de mes 26 ans, c’est celle qui m’a le plus marquée jusqu’à présent. J’ai grossi très vite, trop vite, en me gavant de tout ce dont j’avais été privée plus jeune. J’étais si mal dans ma peau, si triste dans ma vie. Et je pensais que tout cela était lié à l’image physique que j’avais de moi.

Je me souviens de la perte de poids qui a suivi. La fierté d’avoir perdu du poids n’a duré que quelques semaines pour ne pas dire jours. Je n’ai pas réellement repris de poids avant ma classe préparatoire, soit 4 ans plus tard, mais le mal-être physique est revenu bien avant mes kilos.

Une question me vient, finalement : « Quand ai-je déjà été bien dans ma peau ? Quand ai-je déjà été pleinement heureuse dans ma vie ? »

Je vous passe le fait que depuis mes 11-12 ans, je fais le yoyo. Entre restrictions, régimes, crises d’hyperphagie et leur fichu « foutu pour foutu », mon corps en a subi des changements. Ce qui n’a jamais changé, ce qui ne m’a jamais lâché, c’est ce manque de confiance en moi, cette sensation de ne jamais être assez.

Programme Mojo Best

En faisant le programme Mojo Best de Club Mojo, j’ai réalisé au fur et à mesure des séances que ces kilos, ce poids, cette attention très particulière que je portais à la balance n’était en rien le fond de mon problème. Cette non-acceptation de mon corps n’était que la partie émergée de l’iceberg. Ce dégoût n’est pas juste envers mon corps, mais toute ma personne. Je n’ai juste aucune confiance en moi, aucune estime de moi, aucun amour envers moi, enfin, c’est ce que je crois.

Quand j’ai réalisé cela, je ne vais pas vous dire que les kilos en trop et mon poids n’ont plus eu d’importance, cela serait mentir, mais je me suis sentie apaisée, soulagée. J’ai compris que ce que je reprochais à mon corps n’était qu’un intermédiaire de ce que je me reprochais. Mon corps n’est pas parfait, il a des « bobbys » comme ma sœur les appelle : des plis ici, des creux là. Je n’exprime que le fait que je ne suis pas parfaite. Je voudrais tant être parfaite. Mais pourquoi vouloir être parfait ? Pourquoi nous infliger autant de souffrance ? Pourquoi ne puis-je pas être parfaite avec des kilos en plus que ma voisine ? Qu’est-ce que cela signifie vraiment d’être parfaite ?

Ce que j’ai appris c’est qu’avant de penser à perdre du poids, je devais avant tout être à l’aise et en accord avec qui j’étais. Réussir à me recentrer sur ce qui m’était essentiel et ce qui me rendait heureuse, sur mes valeurs. Être patiente et bienveillante envers ce corps qui a subi de nombreux changements et mauvais traitements, car ce corps aujourd’hui est la seule chose qui me permet de vivre et d’être. Et pour cela je le remercie.

Pour la suite…

Je vais continuer mon travail avec le Club Mojo dans les mois à venir avec le programme Confiance en soi. Les plis partout aujourd’hui ne me font plus autant souffrir et pour cause : j’ai trouvé un nouveau combat, celui d’apprendre à être moi et d’avoir une belle estime de soi quel que soit le corps avec lequel je démarre cette aventure. J’ai hâte d’apprendre à aimer ce corps qui me porte au quotidien. J’ai hâte de réussir à dire pleinement, comme me le rappelle ma psychologue, que je suis imparfaitement parfaite et parfaitement imparfaite. »

Chloé, Mojo Queen

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